Pour finaliser le rachat d’Activision Blizzard, Microsoft en appelle a Ubisoft

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Microsoft ne manque pas de perseverance. L’autorite britannique de la concurrence (Competition and Markets Authority, CMA), avait bloque, le 26 avril, le rachat, par le geant americain de l’informatique, du champion des jeux video Activision Blizzard (editeur de titre a succes tels que Call of Duty , Warcraft, Diablo  ou Candy Crush ), au motif que l’operation pourrait creer un abus de position dominante.

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Article reserve a nos abonnes Jeux video : le Royaume-Uni se met en travers de la fusion de Microsoft et d’Activision

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Cependant, le groupe cofonde par Bill Gates est revenu a la charge, mardi 22 aout, avec une proposition amendee. Objectif : permettre de lever les reserves du gendarme britannique d’ici au 18 octobre et boucler enfin un rachat annonce en janvier 2022, d’un montant inegale dans le secteur : 69 milliards de dollars (63,4 milliards d’euros).

Pour emporter la mise, Microsoft propose de renoncer a acquerir les droits d’acces en streaming des jeux existants du catalogue d’Activision Blizzard ainsi que de ceux qui seront crees au cours des quinze prochaines annees. Ils seraient revendus au francais Ubisoft, qui, de son cote, pourrait des lors commercialiser des licences sur les contenus d’Activision, y compris aupres des plus grands concurrents de Microsoft comme Sony ou Tencent.

Ainsi, Ubisoft serait garant du fait que Microsoft ne pourrait pas reserver a ses seuls utilisateurs l’acces aux licences les plus prestigieuses d’Activision, ce que denoncaient les principaux detracteurs de l’operation, a commencer par le createur de la PlayStation (Sony), qui a tout fait pour torpiller le rachat aupres de la CMA.

« Pas un feu vert »

Le patron d’Activision, Robert Kotick, a beau dire que cette concession « ne change rien de substantiel » , elle porte tout de meme sur un segment d’avenir pour le jeu video, celui du cloud gaming (service de jeux en ligne disponible depuis n’importe quel terminal dote d’un ecran), appele a devenir l’avenir du jeu video, tandis que, pour beaucoup d’experts, les consoles type X-Box (Microsoft) ou PlayStation ont vocation a disparaitre.

Dans sa decision du mois d’avril, la CMA avait d’ailleurs souligne que cette pratique etait en forte croissance et que Microsoft captait deja « 60 % a 70 % des usagers de cloud gaming ». D’apres le cabinet d’etude Grand View Research, ce secteur est appele a connaitre un taux de croissance annuel de ses revenus de 46 % entre 2022 et 2030. Reste une inconnue de taille dans les annonces faites mardi : le montant que devra verser Ubisoft au geant de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis) pour exploiter les droits d’acces en streaming des jeux d’Activision Blizzard.

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Microsoft ne manque pas de perseverance. L’autorite britannique de la concurrence (Competition and Markets Authority, CMA), avait bloque, le 26 avril, le rachat, par le geant americain de l’informatique, du champion des jeux video Activision Blizzard (editeur de titre a succes tels que Call of Duty , Warcraft, Diablo  ou Candy Crush ), au motif que l’operation pourrait creer un abus de position dominante. Lire aussi : Article reserve a nos abonnes Jeux video : le Royaume-Uni se met en travers de la fusion de Microsoft et d’Activision. Ajouter a vos selections. Ajouter a vos selections. identifiez-vous. S’inscrire gratuitement. Se connecter. Cependant, le groupe cofonde par Bill Gates est revenu a la charge, mardi 22 aout, avec une proposition amendee. Objectif : permettre de lever les reserves du gendarme britannique d’ici au 18 octobre et boucler enfin un rachat annonce en janvier 2022, d’un montant inegale dans le secteur : 69 milliards de dollars (63,4 milliards d’euros). Pour emporter la mise, Microsoft propose de renoncer a acquerir les droits d’acces en streaming des jeux existants du catalogue d’Activision Blizzard ainsi que de ceux qui seront crees au cours des quinze prochaines annees. Ils seraient revendus au francais Ubisoft, qui, de son cote, pourrait des lors commercialiser des licences sur les contenus d’Activision, y compris aupres des plus grands concurrents de Microsoft comme Sony ou Tencent. Ainsi, Ubisoft serait garant du fait que Microsoft ne pourrait pas reserver a ses seuls utilisateurs l’acces aux licences les plus prestigieuses d’Activision, ce que denoncaient les principaux detracteurs de l’operation, a commencer par le createur de la PlayStation (Sony), qui a tout fait pour torpiller le rachat aupres de la CMA. « Pas un feu vert » Le patron d’Activision, Robert Kotick, a beau dire que cette concession « ne change rien de substantiel » , elle porte tout de meme sur un segment d’avenir pour le jeu video, celui du cloud gaming (service de jeux en ligne disponible depuis n’importe quel terminal dote d’un ecran), appele a devenir l’avenir du jeu video, tandis que, pour beaucoup d’experts, les consoles type X-Box (Microsoft) ou PlayStation ont vocation a disparaitre. Dans sa decision du mois d’avril, la CMA avait d’ailleurs souligne que cette pratique etait en forte croissance et que Microsoft captait deja « 60 % a 70 % des usagers de cloud gaming ». D’apres le cabinet d’etude Grand View Research, ce secteur est appele a connaitre un taux de croissance annuel de ses revenus de 46 % entre 2022 et 2030. Reste une inconnue de taille dans les annonces faites mardi : le montant que devra verser Ubisoft au geant de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis) pour exploiter les droits d’acces en streaming des jeux d’Activision Blizzard. Il vous reste 29.96% de cet article a lire. La suite est reservee aux abonnes.